Réadaptation après un accident : rôle du Physiothérapie

Publié le 22 mai 2025 à 19:47

Un accident laisse rarement le corps intact. Fractures, douleurs musculaires, perte de mobilité, fatigue chronique... Et si le vrai défi commençait après les soins d’urgence ? C’est là que la physiothérapie prend tout son sens. Alors, comment se déroule une réadaptation après un accident ? Et quel est précisément le rôle du physiothérapeute dans cette phase souvent sous-estimée ?

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Pourquoi la physiothérapie est-elle indispensable après un accident ?

Un accident, même mineur, provoque souvent un déséquilibre global : muscles affaiblis, articulations raides, gestes limités, douleurs persistantes. Ce n’est pas uniquement une question de récupération physique, mais aussi de récupération fonctionnelle.

Le rôle du physiothérapeute, c’est justement d’aider le corps à retrouver ce qu’il a perdu :

  • Force musculaire
  • Mobilité articulaire
  • Équilibre postural
  • Confiance dans le mouvement

La réadaptation après un accident ne se limite pas à faire bouger un membre. Elle implique une rééducation globale, guidée par des techniques ou des mouvements spécifiques.

Quels sont les symptômes fréquents après un accident ?

Chaque patient est différent, mais certains symptômes sont récurrents après un traumatisme :

  • Douleurs persistantes (surtout la nuit)
  • Perte de force ou de mobilité
  • Gêne à la marche ou lors des gestes du quotidien
  • Fatigabilité musculaire

Quelles sont les phases de traitement ?

1. Bilan initial et objectifs de traitement

Le physiothérapeute commence toujours par un bilan fonctionnel complet, comprenant :

  • L’analyse du mécanisme de l’accident
  • L’évaluation des limitations fonctionnelles (amplitudes articulaires, force, douleur, mobilité)
  • L’identification des facteurs de risque de chronicisation
  • La fixation d’objectifs à court, moyen et long terme (ex. : soulager la douleur, restaurer la mobilité, reprendre une activité professionnelle)

2. Prise en charge selon la phase de récupération

a) Phase aiguë (jours à semaines suivant l’accident)

  • Objectifs : Réduction de la douleur, contrôle de l’inflammation, maintien des amplitudes passives.
  • Outils :
    • Mobilisations douces, techniques de drainage (surtout si œdème)
    • Éducation (conseils posturaux, éviter l’immobilisme prolongé)
    • Aides techniques (attelles, cannes, etc. si besoin)

b) Phase subaiguë (semaines à mois)

  • Objectifs : Restaurer les fonctions musculo-articulaires, prévenir les raideurs, reprendre progressivement l’activité.
  • Outils :
    • Exercices actifs de mobilité et renforcement
    • Travail proprioceptif
    • Thérapie manuelle (mobilisations, étirements)
    • Réentraînement à l’effort

c) Phase de réadaptation/réinsertion

  • Objectifs : Récupération complète, reprise du travail ou du sport, prévention des récidives.
  • Outils :
    • Programme de rééducation fonctionnelle individualisé
    • Simulations de gestes professionnels/sportifs
    • Réentraînement cardiovasculaire
    • Travail global de posture et coordination

3. Accidents spécifiques : exemples de prise en charge

Accident de la route

  • Fréquent : coup du lapin (whiplash cervical)
  • Prise en charge : mobilisation cervicale douce, renforcement musculaire profond, gestion des troubles associés (céphalées, vertiges)

Accident du travail

  • Exemples : lombalgies, entorses, troubles musculo-squelettiques (TMS)
  • Travail spécifique sur la gestuelle professionnelle, adaptation du poste de travail (ergonomie)

Accident sportif

  • Entorses, déchirures, fractures
  • Rééducation structurée en plusieurs phases avec tests de retour au sport

4. Aspects psychosociaux et chroniques

  • Prise en compte du composant psychologique (peur du mouvement, stress post-traumatique)
  • Prévention de la chronicité via l'éducation, la réassurance, et l'activité physique progressive
  • Travail en interdisciplinarité si besoin (psychologue, médecin du travail, ergothérapeute)

5. Suivi administratif 

  • Collaboration avec les assurances-accidents (ex : SUVA)
  • Établissement de rapports d’évolution
  • Respect des protocoles de prise en charge (prescriptions médicales, durées de traitement)


➡️ Le repos seul soulage, mais la physiothérapie soigne.

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